mercredi 29 avril 2009
Et pendant ce temps-là à la Mère Féty
Cela fait plusieurs années que cela me trottait dans la tête. En fait, j'avais envie d'essayer depuis que je me suis installée en 2006. Essayer d'enherber une parcelle.
En discutant un peu avec d'autres vignerons et avec Alexandra Bonomelli au CIVC, j'ai réalisé qu'il n'y a avait pas de bonnes ou de mauvaises méthodes. Chacun essaie diverses techniques en fonction de son matériel, de ses convictions, de son temps. On peut tondre ou déserber, desherber avex un anti-germinatif ou simplement avec un défanant, laisser pousser ou semer. Semer différentes espèces. L'évantail des possibilités est infini !!! Pour moi qui ne sait pas par où commencer, ça me laisse l'embarras du chois. Enfin, surtout l'embarras ...
Ma motivation, c'est de réduire les quantités de désherbants. Ce n'est ni original, ni révolutionnaire, la plupart des vignerons aujourd'hui sont conscients qu'on ne peut plus faire pousser la vigne comme on l'a fait depuis 40 ans.
Pour l'instant, je suis en phase d'exploration, j'ai décidé de me baigner et cette année je trempe juste un orteil pour vérifier que l'eau est bonne.
La mère Féty, c'est une parcelle de 16 ares. Et cette année, on laisse pousser ce qui pousse, on tond entre les rangs et on desherbe sous le rang. Et comme vous le voyez, sur la photo (prise le 14 avril), ça pousse !
16 ares, ce n'est pas grand chose, c'est sûr que ce n'est pas vraiment téméraire, mais je vous rappelle que je débute !
Alors si je maîtrise sans trop de soucis, j'essaierai à plus grande échelle l'année prochaine.
lundi 27 avril 2009
Ecoute s'il pleut, Marot l'échelle et le Chemin de Paradis
Chaque parcelle, chaque petit bout de vigne a un nom... enfin même plusieurs noms.
Déjà, chaque parcelle est définie par sa section cadastrale et son numéro, ce qui leur donne des petits noms tels que ZD 981 ou E 0842.
Ensuite, il y a les lieux dits. Et à c'est déjà nettement plus joli, ce sont des noms qui racontent une histoire et qui sont parfois assez poétiques.
A Avize, il y a la Fosse aux Pourceaux, les Roches, les Maladreries. A 40 km à Trélou, nous avons des parcelles aux Vignes d'Avize et aussi à Ecoute s'il pleut. Mon préféré et de loin est à Avize et s'appelle le Chemin de Paradis (qui curieusement est à côté de la Fosse aux Pourceaux).
Et puis ensuite, il y a les noms que nous leur donnons, nous. Par exemple, j'exploite 4 parcelles différentes dans le même lieu-dit, nous leur donnons de noms différents. La Croix qui est à côté d'un calvaire ou la Mère Féty, que mon grand-père a acheté à Madame Féty.
Et c'est justement de la Mère Féty dont je veux vous parler... enfin ... de la vigne que mon Grand-Père a acheté à Madame Féty... enfin cette parcelle aux Maladreries du Nord ...enfin E0530 P ... pour être exacte.
samedi 25 avril 2009
Une grappe
jeudi 23 avril 2009
mercredi 15 avril 2009
C'est parti !
Et le débourrement m'a prise par surprise.
J 'était fermement décidée à aller prendre des photos de mange-bourgeons pour illustrer ce blog. Il s'agit de chenilles de boarmies et de noctuelles qui comme leur noms champenois l'indique, mangent les bourgeons, avant le débourrement.
Puis le week-end de Pâques est passé par là avec sa douceur et son soleil. Et quand je suis arrivée mardi, avec mon appareil, à ma grande surprise, les bourgeons étaient sortis ! Renseignements pris, des vignerons plus aguerris que moi ont été tout aussi surpris.
Il faudra donc revenir l'année prochaine pour les photos de mange-bourgeons.
Enfin, bref, voilà la campagne démarrée. Maintenant, il s'agit d'amener ces bourgeons et leurs futures grappes jusqu'aux vendanges.
Premier aléa à craindre : les gelées de printemps. Il semblerait que le beau temps veuille se maintenir quelques jours encore. Mais, on dit que ce n'est qu'aux Saintes Glaces que le risque de gelée cesse. Encore quelques semaines donc.
vendredi 10 avril 2009
Je travaille actuellement à la mise en place de notre nouveau site internet.
On m'a fait une proposition de design pour le site aujourd'hui. Le designer était allé chercher une photo dans une base de photos. Une très jolie photo au demeurant, avec une très belle perspective sur un chais et sur un tonneau une bouteille de ... vin rouge !!
Evidemment, cette photo ne pouvait pas convenir pour mon site. J'en ai donc fait la remarque à mon conseiller en Web-marketing. En lui indiquant, que je ne souhaitais me "fournir" en photo dans une base mais que je voulais que les photos du site soient de vraies photos de mon domaine. Il m'a fait alors une remarque qui m'a fait réfléchir : pourquoi se priver d'une photo jolie (pas de bouteilles de Bordeaux !!) même si elle ne reflète effectivement pas la réalité de mon domaine ? Est-il plus important de capter l'attention d'un internaute, futur client potentiel avec une photo évocatrice (du Champagne, du terroir, etc) ou que ce site internet soit le reflet de mon domaine ?
Cette question me turlupine et cela va bien au delà du site internet. Il s'agit de ce qu'on est prêt à faire pour vendre son produit.
Cela m'évoque ces techniques de vente toutes faites utilisées par les vendeurs de canapés ou de double-vitrage. Combien de fois avez-vous déjà entendu la phrase : "c'est le meilleur rapport qualité prix, ce n'est pas compliqué, ma petite dame, moi, c'est ce que j'ai chez moi !" ? N'est-ce pas extraordinaire !! De tous les canapés/fenêtre à double vitrage/voiture/tondeuse, quelle est la probabilité qu'À CHAQUE FOIS le vendeur possède EXACTEMENT le même modèle que celui qu'il veut me vendre. Donc c'est un mensonge. Pas un gros mensonge, certes, mais tout de même ça me gène. Ça me gène qu'il faille en arriver là. Peut-être suis-je idéaliste, ou trop honnête pour être une bonne vendeuse... Toujours est-il que c'est tranché, sur notre site internet, il n'y aura que des vraies photos du domaine. Après tout plus que d'être commerciale, le premier de tous mes métiers, c'est quand même de faire pousser du raisin.
Ceci étant dit, je peux vous le jurer sur la tête de mes filles, Champagne Corbon, Chardonnay millésime 2000, c'est pas compliqué, ma petite dame, c'est ce que je bois chez moi !
On m'a fait une proposition de design pour le site aujourd'hui. Le designer était allé chercher une photo dans une base de photos. Une très jolie photo au demeurant, avec une très belle perspective sur un chais et sur un tonneau une bouteille de ... vin rouge !!
Evidemment, cette photo ne pouvait pas convenir pour mon site. J'en ai donc fait la remarque à mon conseiller en Web-marketing. En lui indiquant, que je ne souhaitais me "fournir" en photo dans une base mais que je voulais que les photos du site soient de vraies photos de mon domaine. Il m'a fait alors une remarque qui m'a fait réfléchir : pourquoi se priver d'une photo jolie (pas de bouteilles de Bordeaux !!) même si elle ne reflète effectivement pas la réalité de mon domaine ? Est-il plus important de capter l'attention d'un internaute, futur client potentiel avec une photo évocatrice (du Champagne, du terroir, etc) ou que ce site internet soit le reflet de mon domaine ?
Cette question me turlupine et cela va bien au delà du site internet. Il s'agit de ce qu'on est prêt à faire pour vendre son produit.
Cela m'évoque ces techniques de vente toutes faites utilisées par les vendeurs de canapés ou de double-vitrage. Combien de fois avez-vous déjà entendu la phrase : "c'est le meilleur rapport qualité prix, ce n'est pas compliqué, ma petite dame, moi, c'est ce que j'ai chez moi !" ? N'est-ce pas extraordinaire !! De tous les canapés/fenêtre à double vitrage/voiture/tondeuse, quelle est la probabilité qu'À CHAQUE FOIS le vendeur possède EXACTEMENT le même modèle que celui qu'il veut me vendre. Donc c'est un mensonge. Pas un gros mensonge, certes, mais tout de même ça me gène. Ça me gène qu'il faille en arriver là. Peut-être suis-je idéaliste, ou trop honnête pour être une bonne vendeuse... Toujours est-il que c'est tranché, sur notre site internet, il n'y aura que des vraies photos du domaine. Après tout plus que d'être commerciale, le premier de tous mes métiers, c'est quand même de faire pousser du raisin.
Ceci étant dit, je peux vous le jurer sur la tête de mes filles, Champagne Corbon, Chardonnay millésime 2000, c'est pas compliqué, ma petite dame, c'est ce que je bois chez moi !
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